Emmanuel Boeuf : guitars / voice
Clement Matheron : Bass VI
Stephane Vion : Drums
Written and composed by ECHOPLAIN
Recorded by Julien Bous at Postghost recordings (Hautot sur seine ) in january 2020
Mixed and masterised by Julien Camarena (nantes) between march and september 2020
Artwork by Benjamin Verges
Paints by Sasha Andres
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C’est sur les ruines que naissent les meilleures mélodies. Et les idées les plus folles. Ruines de groupes défunts. Ruines d’influences si saturées qu’elles finissent par perdre tout sens. Ruines de la pop culture. Ruines de la culture — un point, c’est tout. Comme si les humains, menacés de robotisation et puis d’extinction, pauvres de nous, trouvaient toujours le moyen de déjouer les algorithmes, de les envoyer crever dans leur coin. Un peu comme quelqu’un qui, croyant tout connaître, avoir tout entendu, découvrirait soudain qu’il ne sait rien. On pourrait passer des heures à énoncer et discuter ensuite de tout ce qui fait, traverse, influence la musique d’Echoplain. Et ce serait passionnant, c’est clair. On pourrait même faire les malins. Mais on passerait à côté de l’essentiel. Comme toujours. La kermesse du name-dropping, quoi : tout est bon pour te dispenser de te servir de ton cerveau. De fait, saturée — et même, n’ayons pas peur des mots, sursaturée —, la musique d’Echoplain l’est, qui l’assume, le martèle, et semble même le revendiquer. D’All Eyes on Me à Beyoncé, tout semble si référencé qu’on croirait pouvoir écouter le disque à l’aveugle. À la sourde oreille. Rien que par ouï-dire. Mais justement, ce qui se met tant en avant cache férocement quelque chose. Qui, à grands coups de riffs limpides, précis, démonstratifs, au risque parfois de te faire perdre l’audition, trouve le moyen de se faire entendre. Claire et distincte, la musique. Pas le temps de tricher. Il y a une urgence totale, comme l’effet d’une distorsion sociale, mentale, globale. Et sa revanche. L’atmosphère : une ville grande et grise. Polluée et surpeuplée. Figée et invivable. Dans les recoins, les failles, les interstices les plus improbables, poussent des plantes bizarres et rebelles qui renvoient au monde dégueulasse dans lequel elles sont nées et demeurent une image meilleure de lui-même. Here I stand, leitmotiv dans les moments les plus sombres et les plus lumineux, le cul entre le suicide et l’éruption, la dépression et l’orgasme, manière de proclamer qu’on est là. Déclaration d’existence. Malgré et contre tout. S’il fallait résumer en une phrase l’ampleur des dégâts causés par Echoplain, ce serait celle-là : que tu le veuilles ou non, je suis là. Et tu sais quoi ? Ils sont salutaires, les dégâts.
Jérôme Orsoni
released January 15, 2021
Ce qui frappe le tympan en premier, inévitablement c'est le volume sonore, cette violence électrique et cette tension crée par une section rythmique indéfectible. Pourtant ce sont les mélodies souterraines et les structures insidieuses qui rendent le tout original et attachant.
new noise
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Ici il s’agit de cassures nerveuses et de vagues diffuses orchestrées pour faire le maximum de dégâts.
Il y a encore bien du jus et du bien frais, dans les veines de la scène française. Des groupes comme Poutre, Cosse, Tabatha Crash, Echoplain continuent à tricoter des ambiances menaçantes, mais toujours secouées d’une belle liberté de ton et d’une puissance qui fait juste du bien. Jouissif..
A découvrir absolument
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Les trois écorchés présents au sein de ce groupe tout beau tout neuf sauront capter l'attention des aficionados de noise rock dans ce qu'il peut avoir de violent, de dissonant et d'alambiqué
dmute
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Le volume refuse de se baisser, demeure bloqué à un niveau déraisonnable. Et on remonte encore un peu. Si l’ensemble est un bloc percutant, une masse imposante, le trio sait pertinemment que sans mélodies qui tiennent la route, le bel édifice se casserait inévitablement la gueule
exitmusik
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Rage et frustration vous explosent en plein visage.
Ceci est notre cri du cœur, encaissez-le ! C’est en tout cas ce que semblent dire le trio
addict-cuture
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Le groupe réussit ici le tour de force de nous offrir un premier long format fait de grands écarts, entre ombres et lumières, espoirs et désillusions. Comme une peinture de nos existences coincées dans la dégueulasserie du monde et la beauté de ses interstices.
MOWNO